Rencontre avec Nicolas Guyon, contrôleur financier sur nos chantiers. Il nous raconte son quotidien et ce qui fait la particularité de son métier.
Raconte-nous ton parcours.
J’ai commencé par un stage de fin d’études chez Bouygues Travaux Publics à Toulouse. L’expérience ayant été très positive, j’ai décidé de continuer dans le groupe, mais à Paris. J’ai donc postulé au siège, à Challenger, mais m’étant aussi vu proposer un poste sur chantier, j’ai finalement choisi le terrain. J'ai fait mes armes sur des chantiers de taille moyenne puis sur des chantiers beaucoup plus grands comme la tour Alto, et plus récemment le Campus Engie. Aujourd'hui, j’ai une véritable appétence pour les grands chantiers.
Peux-tu nous expliquer quel est ton rôle en tant que contrôleur financier ?
Très simplement, je traduis en termes financiers ce qui se passe sur le chantier. Mon rôle consiste à anticiper d’éventuelles dérives de coûts, à mesurer la performance de l’exécution de l’ouvrage par rapport à une prévision, sans jugement personnel, simplement en constatant les faits et en tentant d’expliquer les écarts. J’évalue les risques et les opportunités en échangeant avec les opérationnels et je les aide à trouver des actions correctrices pour atteindre ou améliorer la marge prévue. Nous avons deux leviers principaux pour y parvenir : la bonne gestion des recettes ainsi que la maîtrise et la prévision des dépenses.
Que préfères-tu dans tes missions ?
J’aime beaucoup l’idée de donner du sens à une masse de données, de la transformer en informations compréhensibles et exploitables. Il y a cependant autant de méthodes de gestion que de personnalités : certains CFI passeront leur temps dans les tableurs, d’autres à parler aux opérationnels. C’est cette complémentarité qui rend notre métier si riche. J’apprécie aussi l'autonomie, du fait d’être sur le terrain. On me fait confiance pour sortir un bilan juste, c’est très appréciable.
Pourquoi le chantier et pas le siège ?
L’un des avantages du chantier, c’est de pouvoir changer d’horizon et d’environnement régulièrement. Tous les 2/3 ans, selon la taille du chantier, nous changeons de projet, d’équipe et de lieu, tout en conservant le même poste et la même entreprise. Je trouve cette dynamique de changement très rafraîchissante.
Comment travailles-tu avec les opérationnels ?
La clé est de leur faire comprendre que nous, les CFI, sommes là pour les aider à comprendre où ils en sont financièrement, sans les juger. Une fois ce message passé, la collaboration se passe très bien. L'objectif n'est pas simplement de construire, il est aussi de générer des bénéfices. En ce sens, nous sommes les « business partners » des équipes travaux, et les garants des procédures.
Et sinon, quelles sont tes passions ?
L’escalade, que je pratique deux à trois fois par semaine. J’ai même convaincu certains collègues de se joindre à moi ! Je suis également passionné de photographie.
